Alors que le Département essaye d’optimiser toujours au mieux sont budget, nous avons du mal à comprendre la politique du minimum pour les AF qui réduit donc le nombre de candidatures et qui par conséquent oblige le département à augmenter les placements en établissements qui sont bien plus coûteux.
Retrouvez les précédents articles :
1)Département du Pas-de-Calais : toujours moins pour l’Aide Sociale à l’Enfance?
2)ASE: toujours plus d’enfants, toujours moins de moyens?
3)Assistant familial : le minimum légal comme règle d’or ?
4)De moins en moins de famille d’accueil?
5)Agrément à la tête du candidat ?
Placements en établissements.
Alors que le nombre d’assistants familiaux ne cesse de diminuer, les référents doivent faire appel de plus en plus aux établissements.
Pourtant le taux d’établissements dans le Pas-de-Calais est bien inférieur à la moyenne! Et si recruter des assistants familiaux a un coût très faible et peut se faire en quelques semaines, une MECS demande un investissement bien plus lourd et demande bien plus de temps !
Comme le montre le graphique, le département a un taux d’équipement en établissements bien inférieur (-40% par rapport à la moyenne nationale en 2020) à la moyenne nationale.
Nous avons le taux le plus bas parmi nos voisins. Seule la Somme faisait moins bien en 2012 mais ils ont petit à petit regagné leur retard pour être maintenant bien au-dessus du CD62.
Les autres départements de la région sont tous passés en-dessous de la moyenne car le taux national augmente chaque année mais tous sont largement devant le Conseil Départemental du Pas-de-Calais.
Le département n’ayant, à notre connaissance, pas lancé de politique d’investissement massif pour augmenter le nombre de foyers, et une politique du minimum légal pour les AssFam, l’offre d’hébergement risque donc encore de se réduire.
A contrario le besoin de places ne faisant qu’augmenter, les référents passeront toujours plus de temps à chercher des places. De plus en plus d’enfants resteront de plus en plus longtemps en MDS en attente d’une solution d’accueil. Ils seront toujours plus nombreux à passer quelques nuit par-ci par-là en hébergement temporaire. Des situations inacceptables pour des enfants déjà bien abimés par la vie.
Des mesurettes ?
Lors de la manifestation des agents sociaux du 2 mai devant l’Hôtel du Département, le Conseil Départemental a annoncé la création de 300 places d’ici 2028, soit 50 places par an.
Quand on sait que le Département a perdu 208 assistants familiaux depuis 2017 et qu’ils ont parfois 2 ou 3 agréments, ces créations de places risquent de ne même pas combler l’appauvrissement de l’offre de placement familial.
Et dans le même temps le nombre d’enfants confiés à l’ASE ne faisant qu’augmenter, cette mesurette ne risque pas d’arranger la situation dans les années à venir.
