Alors que l’on a vu que le nombre d’enfants confiés à l’Aide sociale à l’Enfance du Pas-de-Calais est en hausse constante, on a regardé les dépenses de prévention et de mesures éducatives du Conseil Départemental du Pas-de-Calais. Quelles évolutions de ces dépenses ?
Retrouvez les précédents articles :
1)Département du Pas-de-Calais : toujours moins pour l’Aide Sociale à l’Enfance?
2)ASE: toujours plus d’enfants, toujours moins de moyens?
3)Assistant familial : le minimum légal comme règle d’or ?
4)De moins en moins de famille d’accueil?
5)Agrément à la tête du candidat ?
6)De plus en plus de placements en établissements
7)Quel coût de placement en établissement ?
8)De moins en moins de travailleurs sociaux
L’une des raisons évoquée régulièrement dans des rapports, qui explique le taux élevé de placements dans le Pas-de-Calais sont les difficultés socio-économiques des familles. On pourrait donc penser que le département investit massivement, et plus que les autres , dans la prévention et dans les mesures éducatives. Mais est-ce le cas?
Quelle évolution des dépenses de prévention et de mesures éducatives?
Les dépenses de prévention sont plutôt stables mais une fois l’inflation prise en compte, elles sont plutôt en baisse alors que le taux de placements dans le même temps n’a fait qu’augmenter.
Un investissement dans la prévention faible qui pourrait expliquer que les enfants arrivent toujours plus abimés et pour qui il est toujours plus difficile de trouver un lieu d’accueil.
Pour ce qui est des dépenses de mesures éducatives, elles sont en légère hausse, mais, une fois l’inflation prise en compte, plutôt stables.
Les agents de SSD plus en capacité de faire leur travail.
Lors de la manifestation du 2 mai 2023, les agents de SSD exprimaient le fait de ne plus être en capacité de faire de la prévention. Ils sont en soutien des SEF, ce qui les obligent à délaisser leurs missions de prévention. Il leur faut parfois plus de 6 mois pour mettre en place des mesures éducatives.
Et bien sûr un travail administratif énorme qui leur prend du temps qu’ils n’ont déjà plus. Ils sont donc contraints de faire leur rapport le soir et le week-end au détriment de leurs propres enfant.
