L’engagement envers les plus vulnérables, notamment les enfants en situation de danger, est le baromètre de la conscience sociale d’un département.
Aujourd’hui, le syndicat FA-FPT CD62 tire la sonnette d’alarme face à une situation préoccupante. Notre Département, malgré un taux de placement en aide sociale à l’enfance (ASE) parmi les plus élevés de France métropolitaine, se classe troisième parmi les Départements dépensant le moins par bénéficiaire.


Un podium discutable
Cette distinction, loin d’être une marque de bonne gestion, souligne un risque potentiel pour la qualité des services rendus aux enfants en danger. La protection de l’enfance n’est pas un poste de dépense où l’économie devrait primer. Au contraire, c’est un investissement dans l’avenir de notre société, qui requiert une attention et des ressources adéquates.
Tendance préoccupante depuis 2016
Depuis 2016, une baisse des dépenses par bénéficiaire a été observée, suggérant une tendance à la prudence budgétaire qui pourrait compromettre l’efficacité et la qualité de l’intervention sociale.


Si le graphique montre une hausse des dépenses par habitant celle-ci n’est clairement pas suffisante face à l’inflation cumulé à l’explosion du nombre d’enfants placés. Alors qu’il y avait 5 797* enfants accueilli à l’ASE du Pas-de-Calais en 2012 ils étaient 7819* en 2021!
*Données INSEE
Comparaison avec d’autres départements
Si nous comparons avec la Nièvre et la Creuse, où les taux de placement sont légèrement plus élevés, le CD62 investit significativement moins par habitant et par bénéficiaire, questionnant ainsi l’adéquation des fonds alloués aux besoins réels.
Appel à l’action
Dans ce contexte, nous, en tant que syndicat, demandons un renforcement des moyens financiers alloués à l’ASE. Il est impératif que le Département augmente ses dépenses pour soutenir adéquatement les enfants et les familles en situation de vulnérabilité. Cette démarche est d’autant plus urgente que le Département porte une charge plus lourde, témoignée par un taux de placement supérieur à la moyenne nationale.
Nécessité du soutien de l’État
Cependant, nous reconnaissons également que notre Département ne peut pas porter ce fardeau seul. L’État doit jouer un rôle clé en apportant un soutien financier et en partageant la responsabilité de la protection de l’enfance. Le CD62 a besoin de ce soutien pour améliorer ses services et garantir que chaque enfant bénéficie de la sécurité et de l’attention qu’il mérite.
Conclusion
Le syndicat FA-FPT CD62 est résolu à défendre ce point : investir dans l’ASE n’est pas un luxe, mais une nécessité absolue. Nous appelons à une action collective, impliquant le Département et l’État, pour rectifier cette situation et faire de la protection de nos enfants une priorité indiscutable.