En juillet 2024, la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a publié une note soulignant une augmentation significative de la féminisation dans les emplois publics. Les femmes représentent désormais 63 % des effectifs dans la fonction publique, un chiffre en hausse qui témoigne de leur présence croissante. Cependant, malgré cette progression, les disparités demeurent, notamment dans les postes de haut niveau où elles restent sous-représentées, malgré un niveau de diplôme souvent supérieur à celui des hommes.
Une supériorité académique confirmée
La publication de la DGAFP révèle que dans la fonction publique territoriale, les femmes sont en moyenne plus diplômées que les hommes. En 2022, 35 % des femmes dans la territoriale détenaient un diplôme de niveau supérieur, contre 32 % des hommes. Cet écart est particulièrement visible chez les moins de 35 ans, confirmant une tendance similaire observée dans le secteur privé.
La fonction publique d’État affiche des résultats encore plus marquants : 82 % des femmes y sont titulaires d’un diplôme de niveau supérieur, comparé à 69 % des hommes. Cette différence s’explique en partie par la surreprésentation des femmes dans les corps enseignants, une catégorie A qui constitue une part importante de la fonction publique d’État.
Dans la fonction publique hospitalière, les pourcentages sont identiques pour les deux sexes, avec 54 % des hommes et des femmes diplômés du supérieur. Toutefois, les hommes sont beaucoup plus nombreux à occuper des postes de cadre ou de profession intellectuelle supérieure, notamment des postes de médecin, où un homme sur trois est cadre contre une femme sur dix. À niveau socioprofessionnel équivalent, les femmes restent donc plus diplômées que leurs homologues masculins.
Un accès encore limité aux postes de catégorie A et A+
Malgré une évolution positive, les femmes continuent d’être sous-représentées dans les catégories A et A+ de la fonction publique. En 2022, 69 % des femmes employées dans la territoriale appartenaient à la catégorie A, et seulement 53 % à la catégorie A+. Cette progression, respectivement de 9 % et 1 % depuis 2011, doit cependant être relativisée. Une partie de cette augmentation pourrait être attribuée à la reclassification en catégorie A, en 2019, des éducateurs de jeunes enfants et des assistants socio-éducatifs, professions majoritairement occupées par des femmes.
Une majorité qui se renforce dans la Fonction publique
Le rapport de la DGAFP rappelle également que les femmes constituent la majorité des effectifs dans la fonction publique, une tendance qui s’accentue avec le temps. Elles représentent désormais 63 % des employés dans les trois versants de la fonction publique et 61 % dans la territoriale, contre 46 % dans le secteur privé.
Conclusion : vers une parité réelle ?
Bien que la présence des femmes dans les emplois publics soit en hausse et qu’elles soient plus diplômées que les hommes, les obstacles à leur progression dans les postes de catégorie A et A+ demeurent. Pour aller plus loin dans l’égalité femmes-hommes, il est crucial de poursuivre les efforts pour améliorer l’accès des femmes aux postes de décision, et de renforcer la reconnaissance de leurs compétences.
Note FA-FPT CD62 : La Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale s’engage à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines de la fonction publique. Rejoignez-nous pour faire avancer la cause de l’égalité professionnelle !
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