Face à un absentéisme jugé trop élevé dans la fonction publique, les inspections générales des Finances et des Affaires sociales ont récemment recommandé une réforme des autorisations spéciales d’absence (ASA) accordées aux agents publics. L’objectif affiché est double : réduire les taux d’absence et réaliser des économies. Les ASA pour fêtes religieuses et garde d’enfants sont particulièrement ciblées, car elles offrent des avantages jugés plus favorables que ceux du secteur privé.
Qu’est-ce que les autorisations spéciales d’absence (ASA) ?
Les autorisations spéciales d’absence permettent aux agents publics de s’absenter sans perte de rémunération pour des événements personnels ou familiaux, comme les fêtes religieuses, la garde d’enfants en cas de maladie, ou encore des événements exceptionnels tels que des déménagements. Contrairement au secteur privé, où ces absences sont souvent régies par des règles plus strictes, les agents de la fonction publique bénéficient généralement de conditions plus souples et avantageuses.
Les préconisations des inspections générales
Les inspections des Finances et des Affaires sociales estiment que certaines ASA devraient être “clarifiées” et “rationalisées” afin de mieux encadrer leur usage et éviter les abus. Les absences pour fêtes religieuses, qui sont accordées sous certaines conditions, et celles pour garde d’enfants en cas de maladie, sont particulièrement critiquées pour leur caractère plus favorable par rapport aux dispositions du secteur privé. Les rapports pointent une nécessité d’harmonisation avec les règles en vigueur pour les salariés privés afin de réduire l’écart perçu comme une inégalité de traitement.
Objectif : réduire l’absentéisme et réaliser des économies
Derrière cette volonté de réforme, il y a aussi un objectif financier. En effet, l’absentéisme dans la fonction publique a un coût important pour les collectivités et l’État, avec des millions d’euros perdus chaque année en productivité et en services non assurés.
En rationalisant les ASA, les inspections estiment que des économies substantielles pourraient être réalisées.
Cependant, la FA-FPT et d’autres syndicats pointent du doigt le risque d’une remise en cause des droits sociaux des agents.
Les syndicats dénoncent une attaque contre les droits des agents
Pour les syndicats de la fonction publique, comme la FA-FPT, ces propositions sont perçues comme une atteinte aux droits des agents territoriaux. Les ASA, et en particulier celles pour fêtes religieuses et garde d’enfants, permettent aux agents de concilier vie professionnelle et vie personnelle dans un cadre souvent plus exigeant que celui du privé. Réduire ces droits, sous prétexte d’harmonisation, pourrait nuire au bien-être des agents et accentuer les difficultés à concilier ces deux sphères. Les syndicats appellent donc à la vigilance et à un dialogue social renforcé avant toute modification du régime des ASA.
Conclusion
La réforme des autorisations spéciales d’absence dans la fonction publique est un sujet sensible. Si les inspections générales des Finances et des Affaires sociales préconisent une rationalisation pour réduire les coûts et l’absentéisme, les syndicats craignent une remise en cause des acquis sociaux des agents publics.
Dans ce contexte, la FA-FPT se tient prête à défendre les droits des agents territoriaux et à engager un dialogue social pour des réformes justes et équilibrées.
Cet article met en lumière les enjeux autour de la réforme des ASA, en lien avec les valeurs de justice sociale et de dialogue défendues par la FA-FPT.
Pour plus d’informations sur les démarches du syndicat concernant ce sujet, n’hésitez pas à contacter la FA-FPT CD62.