Le ministère de la Fonction publique, sous la direction de Guillaume Kasbarian, a récemment réactivé la « réforme Guerini ». Cette réforme, en discussion avant la démission du gouvernement Attal, fait l’objet de nouveaux échanges avec les syndicats, notamment autour du projet de loi pour l’efficacité de la fonction publique. Les thèmes majeurs incluent des propositions visant à améliorer la gestion des ressources humaines dans la fonction publique et à introduire des dispositifs de rémunération au mérite, un sujet qui suscite des débats animés au sein des représentants du personnel.
Un projet relancé pour moderniser la fonction publique
Dans un message transmis aux syndicats, le ministère expose plusieurs « thèmes de travail » prioritaires pour les mois à venir. Parmi ces propositions, la réforme envisagée vise à renforcer l’efficacité des services publics et à repenser le système de rémunération des agents. L’un des points les plus sensibles reste l’introduction du mérite comme critère d’évolution salariale. Cette mesure, soutenue par l’ex-ministre Stanislas Guerini, a été controversée, notamment en raison des risques perçus d’inégalités entre les agents.
Rémunération au mérite : une mesure contestée
Le principe de la rémunération au mérite est loin de faire l’unanimité. Pour les syndicats, ce système pourrait générer des inégalités entre agents et encourager des pratiques de concurrence plutôt que de collaboration. Ils soulignent également les difficultés de mise en œuvre, notamment en termes de critères d’évaluation, dans un service public où la vocation première est de servir l’intérêt général plutôt que de répondre à des objectifs individuels de performance.
Pour Guillaume Kasbarian, cette réforme représente une modernisation nécessaire de la fonction publique. Le ministre met en avant la nécessité de récompenser l’engagement et les résultats des agents, tout en rappelant que ces changements doivent être concertés avec les syndicats pour éviter un passage en force.
Les syndicats en alerte
Les organisations syndicales, dont la FA-FPT, suivent avec attention l’évolution de ces propositions. Pour la FA-FPT, il est essentiel de maintenir une fonction publique fondée sur l’équité et la solidarité entre agents, où chacun a accès à des conditions de travail dignes et justes, indépendamment de la mise en place d’indicateurs de performance.
Le dialogue social s’annonce donc crucial dans les mois à venir pour que ce projet, complexe et ambitieux, trouve un équilibre acceptable pour l’ensemble des acteurs de la fonction publique. Il est important que les agents territoriaux, en première ligne de ces réformes, soient écoutés et que leurs revendications soient prises en compte.
Un appel à la mobilisation
Le projet de réforme de la fonction publique, relancé sous l’impulsion de Guillaume Kasbarian, soulève des questions cruciales sur l’avenir des agents territoriaux. Les évolutions proposées, notamment la rémunération au mérite, méritent d’être débattues et encadrées pour garantir qu’elles ne nuisent pas à la qualité des services publics. Les agents territoriaux sont invités à suivre de près ces discussions et à se rapprocher de leur syndicat pour faire entendre leur voix.
La FA-FPT CD62 reste mobilisée pour défendre les droits des agents et s’assurer que la modernisation de la fonction publique se fasse dans le respect de ses valeurs fondamentales : justice sociale, solidarité et dialogue.