Évolution de l’absentéisme dans la fonction publique territoriale
En 2023, le panorama de la qualité de vie au travail des agents territoriaux, réalisé par Relyens, met en lumière des tendances contrastées. Si le taux d’absentéisme global reste relativement stable (9,6 %), la durée des arrêts de travail ne cesse d’augmenter. En moyenne, un agent absent l’est pour 51 jours, un chiffre en hausse de 8 % sur cinq ans. Cela complexifie la gestion des effectifs et le remplacement des agents, augmentant ainsi les défis organisationnels au sein des collectivités.
Demi-traitement : un indicateur préoccupant
L’un des aspects alarmants du rapport concerne le recours au demi-traitement, qui touche désormais 20 % des agents en arrêt, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Ce passage au demi-traitement survient lorsque les agents épuisent leurs droits à rémunération pleine, ce qui soulève des préoccupations non seulement pour leur bien-être financier, mais aussi pour la continuité du service public.
L’impact croissant de la maladie ordinaire
La maladie ordinaire, qui représente près de la moitié des jours d’absence, est une cause majeure des arrêts de travail prolongés. Bien que souvent non graves, ces maladies récurrentes ont vu leur prévalence augmenter de 12 % en cinq ans. Ce phénomène pourrait être lié à des conditions de travail stressantes ou peu ergonomiques, soulignant l’importance de politiques de prévention des risques psychosociaux et physiques.
Prévention de l’usure professionnelle et qualité de vie au travail
Le rapport met également en avant l’impact positif des actions de prévention. Les collectivités qui disposent d’un chargé de la Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT) mettent en œuvre près de 32,7 % d’actions préventives supplémentaires par rapport aux autres. Ces initiatives, telles que la détection précoce des signes d’usure professionnelle, permettent de réduire l’absentéisme et d’améliorer les conditions de travail des agents.
Comment réduire l’absentéisme de longue durée ?
Pour endiguer cette hausse des absences prolongées, il est essentiel de renforcer les politiques de prévention. Des actions ciblées, incluant des entretiens de mi-carrière et des mesures d’accompagnement des agents, s’avèrent efficaces pour prévenir l’usure professionnelle. La gestion des risques professionnels doit devenir une priorité, car elle influe directement sur la motivation des agents et la performance des services publics.
La FA-FPT CD62 s’engage activement pour améliorer la qualité de vie au travail et appelle les agents à se rapprocher du syndicat pour toute assistance ou conseil.
.