La situation de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) est alarmante. En ouverture des « états généraux de la protection de l’enfance » à Châlons, Jean-Marc Roze, président du conseil départemental de la Marne, s’est exprimé sur l’incapacité croissante du système à accueillir tous les enfants confiés. Quels sont les principaux défis de l’ASE et quelles solutions pour répondre à cette crise ?
Une saturation des dispositifs d’accueil
Des besoins en hausse
Le nombre d’enfants nécessitant une prise en charge par l’ASE continue d’augmenter. En cause, une multiplication des signalements pour maltraitance et des situations familiales précaires.
Un manque criant de places et de moyens
Jean-Marc Roze alerte sur le fait que tous les enfants ne peuvent pas être accueillis faute de structures suffisantes et d’effectifs adaptés. Cette saturation impacte la qualité de la prise en charge et la capacité des départements à répondre à leurs obligations légales.
Les professionnels en première ligne
- Assistants familiaux surchargés
Les familles d’accueil, pilier de l’ASE, peinent à répondre à la demande. Elles dénoncent un manque de reconnaissance et des conditions de travail difficiles. - Structures collectives sous tension
Les foyers de l’enfance affichent des taux d’occupation critiques, et les équipes éducatives sont à bout de souffle. - Turn-over et manque d’attractivité
Le secteur souffre d’un déficit de vocations en raison de salaires peu attractifs et de conditions de travail éprouvantes.
Quelles pistes pour sortir de la crise ?
- Renforcer les moyens financiers des départements : Jean-Marc Roze plaide pour une augmentation des dotations de l’État afin d’améliorer les capacités d’accueil.
- Mieux valoriser le métier d’assistant familial : Des mesures comme une revalorisation salariale, le droit au répit et un soutien psychologique doivent être envisagées.
- Développer des partenariats avec les associations : Les acteurs associatifs pourraient jouer un rôle complémentaire dans l’accompagnement des enfants confiés.
- Promouvoir la prévention : Investir davantage dans la prévention permettrait de limiter le nombre de placements en urgence.
Le rôle du syndicat dans cette crise
Dans ce contexte, la FA-FPT CD62 rappelle son engagement sans relâche pour la reconnaissance et l’amélioration des conditions de travail des assistants familiaux et des agents territoriaux impliqués dans l’ASE. Le syndicat milite pour un dialogue social renforcé avec les employeurs publics et la mise en œuvre de solutions pérennes.
Conclusion
La crise de l’ASE nécessite une mobilisation collective, des pouvoirs publics aux professionnels en passant par la société civile. Les « états généraux de la protection de l’enfance » doivent être l’occasion de poser les bases d’une réforme en profondeur pour garantir une prise en charge digne et efficace des enfants confiés.
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